Ce neuropsychiatre recommande d’éviter les écrans pour protéger les enfants « Avant 3 ans, c’est…

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Dans notre société actuelle, les écrans sont omniprésents dans le quotidien des adultes comme des enfants. Smartphones, tablettes, ordinateurs et consoles de jeux attirent irrésistiblement notre attention et s’imposent comme une nécessité. Face à cette invasion numérique, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik met en garde les parents sur les dangers du contact précoce avec ces appareils pour les tout-petits.

Une exposition qui nuit au développement de l’enfant

Selon Cyrulnik, il est essentiel de protéger les enfants de la prolifération des écrans dans leur environnement et d’éviter toute exposition jusqu’à l’âge de trois ans. Invité sur France Culture le 20 juin dernier, le spécialiste a exposé plusieurs raisons justifiant sa recommandation :

  • La consommation d’écran chez les tout-petits serait liée à une augmentation significative des problèmes de santé, tels que la myopie, l’obésité ou encore les troubles du sommeil.
  • L’exposition excessive aux écrans peut également affecter négativement les compétences sociales et cognitives des jeunes enfants. Le recours systématique aux technologies numériques pourrait même engendrer un déficit de communication entre parents et enfants.
  • Le lien avéré entre la surexposition aux écrans et les retards de langage constitue une autre préoccupation majeure. D’après une étude menée entre 2011 et 2015, de 900 enfants âgés de six mois à deux ans ont présenté un risque accru de retard de parole de 49 % pour chaque demi-heure quotidienne passée devant un écran.

L’impact des écrans sur le comportement social

Plus que les conséquences sanitaires, Boris Cyrulnik s’inquiète de l’effet déshumanisant de la technologie sur les relations humaines. En effet, contrairement aux interactions sociales traditionnelles, celles réalisées via les écrans n’impliquent pas d’échange réel et ne reflètent pas toujours l’état émotionnel de l’autre. Elles peuvent donc constituer une barrière à l’apprentissage du « vivre ensemble » chez les plus jeunes. Les conséquences peuvent être nombreuses :

  • Difficultés relationnelles avec les pairs ou les enseignants
  • Perturbation des comportements en groupe
  • Baisse de l’empathie et de la tolérance envers les autres

Des performances scolaires en baisse

L’utilisation intensive des écrans et de ses contenus souvent instantanés nuit également au développement de la capacité de concentration et de patience, nécessaires pour réussir dans les études. Les élèves passant beaucoup de temps devant les écrans auraient tendance à présenter des résultats académiques moindres et manqueraient d’endurance face aux difficultés rencontrées dans leur parcours scolaire. De plus, le recours au copier-coller et autres facilités offertes par les technologies numériques peut également provoquer un affaiblissement de la réflexion personnelle et du sens critique.

Quelles solutions pour limiter l’exposition aux écrans ?

Conscient des dangers liés à l’utilisation précoce des écranes, certains acteurs du monde éducatif appellent à des changements significatifs. Voici quelques recommandations pour éviter ou limiter le temps d’écran des enfants :

  • Encourager les activités extérieures et les jeux créatifs, comme le dessin, la peinture ou encore la lecture.
  • Mettre en place un cadre réglementant l’usage des appareils numériques dans les et pendant les temps libres.
  • Organiser des ateliers de sensibilisation destinés aux enseignants, parents et élèves sur les risques liés à la surexposition aux écrans et leur impact sur la santé et l’apprentissage.
  • Promouvoir l’usage modéré et responsable des nouvelles technologies chez les jeunes, y compris lors de l’introduction progressive des écrans après l’âge de trois ans.

En conclusion, si les écrans constituent une avancée technologique indéniable et sont désormais intégrante de notre quotidien, il est crucial de prendre conscience des enjeux qu’ils représentent pour le développement physique et psychologique des enfants. Il appartient à chacun, parents, enseignants et professionnels de la petite enfance, de mettre en œuvre des mesures pour préserver la santé et le bien-être des générations futures.

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