Dans le but d’apporter un soutien à toutes ces femmes qui souffrent au quotidien dans l’enfer des violences conjugales, une aide financière minimum de 600 euros sera accordée pour couvrir les dépenses de fin d’année. Selon Aurore Berger, Ministre de la Solidarité et des Familles, cette aide est très précieuse, car elle va permettre aux personnes concernées de reprendre pied et envisager un avenir loin du conjoint violent.
Rendre le départ plus facile
À partir du 1ᵉʳ décembre 2023, dans tout notre pays ou en ligne, les femmes victimes de violences pourront solliciter cette assistance d’urgence qui leur sera automatiquement versée. Un minimum de 600 euros, pour garantir ces premiers jours et semaines où elles peuvent partir et être accompagnées et soutenues. En moyenne, une femme victime de violences effectuera 7 allers-retours entre le moment où elle décide de quitter son conjoint et celui où elle passe à l’action.
Le versement de cette aide s’effectue grâce à des critères d’éligibilité précis :
- Déposer une plainte,
- Obtenir une ordonnance de protection,
- Faire un signalement auprès du parquet.
Ces dernières nécessitent la présentation d’un document datant de moins de 12 mois à la date de la demande.
La Caisse d’Allocations Familiales (CAF), dans les informations disponibles sur son site internet, stipule que cette prestation sera allouée à « chaque individu faisant l’objet de violences dont la preuve est fournie par un justificatif daté de moins de douze mois à partir de la date de sollicitation : dépôt d’une plainte, mandat de protection, alerte donnée au procureur de la République ». La CAF exprime également que la requérante « peut être en union conjugale ou avoir déjà pris ses distances avec la personne violente à condition que ces violences soient survenue moins d’un an avant la sollicitation ». En ce qui concerne la somme attribuée, elle « sera déterminée en se basant sur les revenus de celui ou celle qui dépose la requête ainsi que sur la constellation familiale à laquelle il ou elle appartient ».
Des outils complémentaires pour lutter contre les violences conjugales
Au-delà de cette aide financière, le gouvernement a mis en place un certain nombre de dispositifs visant à protéger et accompagner les femmes victimes de violences au sein de leur couple. Ces mesures comprennent :
La ligne téléphonique « grand danger »
Ce numéro d’urgence est destiné aux femmes en situation de danger immédiat et grave. Il permet de mettre en relation rapidement avec les forces de l’ordre afin qu’elles interviennent dans les meilleurs délais.
Les bracelets anti-rapprochement
Ces dispositifs innovants sont destinés à empêcher les conjoints violents de s’approcher des victimes. Ils fonctionnent grâce à la géolocalisation et peuvent ainsi alerter les forces de l’ordre en cas de violation de l’ordonnance de protection émise par le juge aux affaires familiales.
Les ordonnances de protection
Ce recours juridique rapide permet aux femmes victimes de violences de faire l’objet d’une mesure de protection vis-à-vis de leur conjoint ou ex-conjoint violent. L’ordonnance peut notamment imposer l’éloignement du conjoint, lui interdire de rentrer en contact avec la victime ou être assortie d’un hébergement d’urgence pour la femme concernée.
Un pas important vers l’émancipation des victimes
L’aide financière accordée aux femmes victimes de violences conjugales représente une véritable avancée en matière de protection et d’accompagnement de ces personnes vulnérables. Ce dispositif permettra non seulement de leur offrir un soutien financier immédiat, mais aussi de contribuer à briser le cercle vicieux de la violence et leur donner les moyens de se reconstruire dans des conditions plus sûres.
Il est donc essentiel que ces femmes connaissent l’existence de cette aide et puissent y accéder facilement pour pouvoir initier les démarches indispensables à la fin de leur calvaire.