À partir d’avril 2024, les aides sociales versées par la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) connaîtront une augmentation significative, avec le montant du Revenu de Solidarité Active (RSA) passant de 607€ à 635€ par mois et par personne. Toutefois, cette hausse sera soumise à des conditions d’activité préalablement établies.
Un ensemble d’aides sociales pour soutenir les plus démunis
La CAF propose diverses aides aux personnes en situation de précarité, surtout en matière de prestations familiales, d’accompagnement pour les personnes en situation de handicap, et de soutien au pouvoir d’achat. Parmi celles-ci figurent les allocations familiales, le complément familial, l’allocation de rentrée scolaire ou encore différentes mesures visant à favoriser l’accueil d’un enfant ou à aider les personnes en situation de handicap. Dès avril prochain, la plupart de ces aides seront revalorisées à hauteur de 4,6%.
L’augmentation concernera principalement les chômeurs et les travailleurs précaires
- Le RSA : connu sous le nom Revenu de Solidarité Active, il passera de 607€ à 635€ par mois et par personne.
- Les autres aides : les allocations chômage devraient également connaître une augmentation.
Cette hausse des aides sera toutefois soumise à certaines conditions, surtout en ce qui concerne le RSA. Il faudra désormais justifier d’une activité minimale hebdomadaire de 15 à 20 heures pour en bénéficier.
Les activités concernées et les démarches à entreprendre
Les activités requises pour satisfaire aux conditions du RSA peuvent être diverses : formation professionnelle ou parcours d’insertion professionnelle sont autant de dispositifs pouvant être pris en compte. Les personnes concernées devront donc se rapprocher des services compétents (Pôle emploi, missions locales…) afin de déterminer la solution la plus adaptée à leur situation personnelle et professionnelle.
47 départements expérimentent le RSA sous conditions
L’augmentation conditionnelle du RSA ne concernera pas tout le monde immédiatement. En effet, 47 départements français expérimenteront cette nouvelle méthode de versement, dans l’objectif d’encourager l’insertion professionnelle et le retour à l’emploi. Parmi les départements concernés figurent :
- Aisne, Allier, Alpes-Maritimes, Ardennes, Aveyron, Bouches-du-Rhône
- Calvados, Cantal, Charente-Maritime, Cher, Côte-d’Or, Creuse
- Eure, Eure-et-Loir, Finistère, Gaudeloupe, Haut-Garonne
- Haut-Saône, Haut-Savoie, Haut-Rhin, Hauts-de-Seine
- Ile-et-Vilaine, Indre-et-Loire, Jura, Landes, Loir-et-Cher
- Loire, Loire-Atlantique, Loiret, Marne, Mayenne, Meurthe-et-Moselle
- Meuse, Morbihan, Moselle, Nord, Oise, Orne, Pas-de-Calais
- Pyrénées-Atlantiques, Réunion, Sarthe, Seine-Maritime, Somme, Tarn
- Val-d’Oise, Val-de-Marne
Une mesure controversée : retour sur les débats autour du RSA sous conditions
Le principe d’un RSA soumis à des conditions d’activité a longtemps été sujet de débat au sein du gouvernement et de la population. Certains estiment en effet qu’une telle mesure pourrait renforcer les inégalités sociales et économiques entre ceux qui parviennent à trouver un emploi ou une activité correspondant aux critères exigés et ceux qui restent en marge du marché du travail, faute de formation adaptée ou de perspectives professionnelles concrètes.
Néanmoins, cette expérimentation menée dans 47 départements permettra d’évaluer l’impact réel de cette mesure sur l’accès à l’emploi pour les bénéficiaires du RSA et de décider ensuite de son éventuelle généralisation.