Chèque alimentaire : Qui pourra en bénéficier cette année ?

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Dans un pays où la précarité alimentaire touche de plus en plus d’individus, l’idée du chèque alimentaire n’a pas trouvé grâce aux yeux des plus hautes instances. En effet, le gouvernement français avait refusé de mettre en place ce dispositif sur l’ensemble du territoire, malgré la proposition faite lors de la Convention citoyenne pour le Climat en décembre 2020. Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, avait même affirmé vouloir « enterrer la politique des chèques », qu’il considère erronée.

Mise en place d’un programme expérimental dans certains départements

Cependant, face à cette réticence, la Seine-Saint-Denis a décidé de prendre les devants et de lancer un programme expérimental basé sur les chèques alimentaires. Ce projet ne concerne que quelques milliers de bénéficiaires identifiés dans le département, mais constitue tout de même une avancée intéressante. Ces personnes auront droit à un chèque mensuel d’une valeur de 50 € pendant six mois pour acquérir des denrées alimentaires. De plus, elles pourront bénéficier d’un complément de 25€ pour acheter des produits sains et durables dans des magasins agréés.

  • 1350 personnes éligibles
  • 50€ par mois pendant 6 mois pour l’achat de denrées alimentaires
  • 25€ supplémentaires pour l’acquisition de produits sains et durables

Un projet ambitieux, mais encore limité


L’aide alimentaire n’est disponible que dans villes : Montreuil, Clichy-sous-Bois, Sevran et Villetaneuse. Seules 1350 personnes identifiées comme étant en situation de précarité par les services du Département et d’Action contre la faim pourront en bénéficier.

Une proposition écologiste rejetée par le gouvernement

Au printemps 2023, la députée écologiste Francesca Pasquini avait soumis un texte visant à généraliser le chèque alimentaire à hauteur de 50€ de manière automatique et sans conditions pour tous les citoyens français bénéficiant de l’aide sociale, soit près de 11 millions d’individus. Là encore, cette proposition allait dans le sens d’une consommation responsable, en évitant que ces aides n’alimentent l’achat de produits trop gras, sucrés ou salés. Cependant, cette idée n’a pas été acceptée et ne figure pas à l’ordre du jour législatif pour 2024.

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Un changement de perspectives nécessaire ?

Il semblerait donc que le gouvernement manque d’ambition sur ce dossier et ne souhaite pas repenser en profondeur les aides alimentaires pour encourager une consommation locale, saine et durable. Pourtant, l’expérience de la Seine-Saint-Denis montre qu’un modèle différent est possible et mériterait d’être étudié à plus échelle.

En somme, le débat autour du chèque alimentaire en France montre bien que la question de l’alimentation et de sa qualité est devenue centrale dans nos sociétés contemporaines. Il appartient désormais au gouvernement et aux différentes instances de prendre leurs responsabilités et d’intervenir concrètement en faveur d’un changement significatif.

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