Mercredi, tout en jetant joyeusement des Sharpies dans la foule dans une école évangélique, le gouverneur d’extrême droite Ron DeSantis (à droite) a signé une série de projets de loi anti-trans et anti-LGBTQ, dont un horrible projet de loi qui permet à l’État de retirer temporairement les enfants trans. de leur famille s’ils reçoivent ou prévoient de recevoir des soins d’affirmation de genre.
Le SB 254, qui a été adopté par la législature de Floride plus tôt ce mois-ci, permet aux enfants trans d’être emmenés par l’État, donnant aux tribunaux le pouvoir de « juridiction d’urgence temporaire » pour modifier les accords de garde hors de l’État dans certaines circonstances. Le projet de loi qualifie les soins d’affirmation de genre de « préjudice physique grave », permettant à un parent dissident de demander un mandat pour obtenir la garde physique d’un enfant trans s’il subit ou « menace », comme le dit le projet de loi, de soins d’affirmation de genre.
Le projet de loi impose en outre des restrictions sur les soins d’affirmation de genre pour les enfants et adultes trans. Les établissements médicaux devront s’engager auprès du ministère de la Santé de l’État à ne pas fournir de soins d’affirmation de genre aux enfants ni à orienter les enfants vers ces soins, sous peine de perdre leur licence médicale. Il interdit aux enfants de recevoir des soins d’affirmation de genre comme les bloqueurs de puberté, et érige en crime au troisième degré le fait de fournir des soins d’affirmation de genre à un enfant trans.
L’accès aux soins d’affirmation de genre pour les adultes sera sévèrement restreint en vertu du projet de loi. Seuls les médecins, et non les experts de la santé comme les infirmières praticiennes ou les assistants médicaux, seraient autorisés à prodiguer des soins d’affirmation du genre.
Cela a déjà des conséquences généralisées ; au moins une clinique de Floride qui fournit des soins d’affirmation de genre dans l’État est composée uniquement d’infirmières praticiennes, laissant les patients de la clinique dans le flou, tandis que Planned Parenthood annule les rendez-vous des adultes pour des soins d’affirmation de genre dans l’État.
Si un adulte trans souhaite accéder à des soins d’affirmation de genre, il devra obtenir le consentement écrit de deux conseils de « surveillance » d’État dont les membres sont nommés par DeSantis en vertu de la nouvelle loi.
L’utilisation de la télésanté pour les soins d’affirmation de genre pour les personnes trans, ainsi que l’utilisation de fonds publics pour les soins d’affirmation de genre, sont également interdites par le projet de loi.
Les opposants à la loi l’ont qualifié de projet de loi « d’enlèvement » autorisant le « kidnapping légal » d’enfants trans qui entraînera presque certainement la mort de personnes désormais incapables d’accéder aux soins vitaux, recommandés par toutes les grandes associations médicales du pays. Aux États-Unis Certains prestataires affirment que leurs patients quittent l’État en raison des restrictions.
« Je dirais que les États libres n’interdisent pas les soins de santé », a déclaré la sénatrice Lori Berman (Démocrate) lors du débat sur le projet de loi le mois dernier. « Ce projet de loi est erroné dans la manière dont il attaque les adultes transgenres, dans la manière dont il attaque le droit des parents à élever leurs enfants et dans la manière dont il met les professionnels de la santé en danger. »
Lors d’une cérémonie de signature du projet de loi devant une foule applaudissante à la Cambridge Christian School de Tampa, DeSantis a signé plusieurs autres projets de loi dans le cadre de l’une des attaques législatives les plus radicales contre les droits LGBTQ jamais vues dans les attaques actuelles du GOP. Un projet de loi s’attaque aux spectacles de dragsters, donnant à l’administration DeSantis le pouvoir de retirer les licences des établissements s’ils autorisent les enfants à participer à un spectacle de dragsters. Un autre interdit aux professeurs et aux étudiants d’utiliser les pronoms personnels de leur choix dans les écoles publiques, affirmant que chaque école doit mettre en œuvre des politiques haineuses anti-trans déclarant que « le sexe d’une personne est un trait biologique immuable ».
Un autre projet de loi signé mercredi interdit aux personnes trans d’utiliser les vestiaires ou les toilettes correspondant à leur identité de genre dans les bâtiments publics, y compris ceux des écoles et universités publiques. La loi considère comme un délit au premier degré le fait pour une personne trans de ne pas quitter les toilettes si un employé du gouvernement lui demande de le faire – une accusation qui peut entraîner jusqu’à un an de prison.
Au total, ces projets de loi constituent une tentative de légiférer pour empêcher les personnes trans d’exister dans l’État.
« Il ne s’agit pas d’être en désaccord sur des sujets. Nous ne sommes pas tous censés penser les mêmes choses ou prendre les mêmes décisions sur la façon de vivre notre vie ou d’élever nos enfants », a écrit l’expert juridique Chris Geidner pour Pierre roulante. « Il s’agit du fait qu’il utilise la loi pour supprimer des choix fondamentaux que nous devrions tous être libres de faire nous-mêmes. Et lors des dernières attaques, DeSantis et ses semblables adoptent une position encore plus extrémiste : criminalisant certains choix, transformant les libertés fondamentales en peines de prison potentielles.