Politique a obtenu une fuite d’une note dissidente du Département d’État qui exprime son opposition à la position officielle des États-Unis sur la guerre génocidaire menée par Israël contre les Palestiniens à Gaza.
On ne sait pas combien d’employés du département ont signé le mémo, ni s’il a été modifié ou amendé depuis sa fuite. Politique signalé. Les notes de dissidence ne sont pas rares – en effet, le ministère encourage de tels commentaires et a mis en place un canal de dissidence à leur intention – mais il est inhabituel que des notes de dissidence soient rendues publiques. D’autres notes dissidentes concernant les actions récentes d’Israël seraient en cours de discussion au sein du département.
Le mémo n’a pas été considéré comme classifié mais a été officiellement qualifié de « sensible », selon Politique.
Le mémo, rédigé par deux fonctionnaires de niveau intermédiaire ayant une expérience de travail au Moyen-Orient, remettait en question la politique américaine sur deux fronts : premièrement, le refus du gouvernement d’exprimer son soutien à un cessez-le-feu dans la région ; et deuxièmement, le refus de l’administration de condamner publiquement les bombardements incessants d’Israël contre les civils à Gaza.
« Nous devons critiquer publiquement les violations par Israël des normes internationales, notamment son incapacité à limiter les opérations offensives à des cibles militaires légitimes », indique le mémo. « Lorsqu’Israël soutient la violence des colons et les saisies illégales de terres ou recourt à un usage excessif de la force contre les Palestiniens, nous devons communiquer publiquement que cela va à l’encontre de nos valeurs américaines afin qu’Israël n’agisse pas en toute impunité. »
Israël a commencé ses attaques à Gaza après que le Hamas a tué plus de 1 400 Israéliens et en a kidnappé des centaines d’autres début octobre. Les auteurs du mémo affirment qu’Israël a un « droit et une obligation légitimes » de répondre à de telles attaques, mais déclarent que « l’ampleur des vies humaines perdues (à Gaza) jusqu’à présent est inacceptable ».
La « tolérance » face à l’horrible assaut de l’armée israélienne « engendre le doute dans l’ordre international fondé sur des règles que nous défendons depuis longtemps », ajoute le mémo.
Lundi, environ un mois après le début de la campagne militaire génocidaire d’Israël à Gaza, les forces israéliennes ont tué au moins 10 022 Palestiniens, dont 4 104 enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza. De nombreuses victimes restent coincées sous les décombres des bâtiments, et le siège israélien empêche les biens vitaux d’atteindre les personnes qui en ont désespérément besoin, notamment le carburant, la nourriture et l’électricité. Al Jazeera rapports.
Plusieurs organismes internationaux ont exprimé leur profonde préoccupation face aux actions d’Israël, notamment les Nations Unies. Le lundi, l’agence humanitaire de l’ONU a écrit sur les réseaux sociaux que les attaques israéliennes contre Gaza sont une « tragédie humanitaire aux proportions colossales », notant que la violence et les restrictions contre les Palestiniens en Cisjordanie s’intensifient également.